Résultats de l'étude Innovation 2016

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2016
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Innovation
Concept théorique
Etude de marché
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Etude sur la capacité à innover des entreprises romandes 2016
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Résultats de l'étude Innovation 2016

Cet article constitue une synthèse de l'étude sur la capacité à innover des PME et ETI romandes 2016. Pour plus de détails, n'hésitez pas à télécharger l'étude complète.

Objectifs principaux de l’étude

La présente étude poursuit 3 objectifs principaux. Tout d’abord, elle vise à augmenter la connaissance du fonctionnement des PME et ETI romandes en termes de mécanismes d’innovation. Deuxièmement, elle nous permet de faire le lien entre les théories de l’innovation et la réalité du terrain. Finalement, elle nous permet d’éditer une liste de «bonnes pratiques» qui, nous espérons, sera utile au sein de votre entreprise ou organisation pour renforcer votre capacité à innover.

L'innovation

Définition de l'innovation

Dans le contexte économique actuel caractérisé par une forte intensité concurrentielle où les cycles de vie des produits se raccourcissent, le rôle de l'innovation est devenu fondamental pour le succès et la pérennité des entreprises.

Aujourd'hui, l'innovation est un défi quotidien pour beaucoup d’entreprises. Pourtant, il est difficile de trouver une définition unique à l’innovation puisqu’il en existe divers regards.

L'Organisation de la Coopération et du Développement Economique (OCDE), donne elle aussi sa définition. L'innovation est « la mise en œuvre d'un produit (bien ou service) ou d'un procédé nouveau ou sensiblement amélioré, d'une nouvelle méthode de commercialisation ou d'une nouvelle méthode organisationnelle dans les pratiques de l'entreprise, l'organisation du lieu de travail ou les relations extérieures » (OCDE et Eurostat, 2005).

L'OCDE distingue 4 types d'innovation :

  • Innovation de produit : l'introduction d'un nouveau bien ou service. Ce type d'innovation concerne également les produits qui changent de caractéristiques techniques (des composants, des matières, du logiciel intégré, etc.) ou de modes d'utilisation.
  • Innovation de procédé : le développement ou l'amélioration d'une méthode de production (la mise en œuvre de nouvelles machines, l'utilisation de logiciels plus perfectionnés, etc.) ou de distribution (des changements dans la chaîne logistique de l'entreprise).
  • Innovation de commercialisation : la mise en œuvre d'une nouvelle méthode dans le but d'ouvrir de nouveaux marchés ou de mieux positionner l'entreprise par rapport à ses concurrents.
  • Innovation d'organisation : la mise en œuvre d'une nouvelle méthode qui a pour but d'optimiser les pratiques et les procédures quotidiennes de l'entreprise. Elle intègre aussi les relations avec l’extérieur de la firme.

C’est sur l’ensemble de ces éléments que nous considérons l’innovation et que cette étude a été menée.

Pourquoi favoriser et maitriser l’innovation ?

Ci-dessous nous vous proposons une liste non exhaustive de buts pouvant être atteints grâce à une maîtrise de l’innovation au sein d’une organisation :

  • Maintenir un avantage concurrentiel durable et distancer la concurrence
  • Rester ou devenir plus compétitif
  • Conquérir de nouvelles parts de marchés
  • Anticiper les changements et perdurer
  • Développer certaines compétences clés
  • Donner de la valeur à son entreprise
  • Pérenniser son entreprise
  • Renforcer son image
  • Créer une culture de l’innovation
  • Se positionner sur l’excellence depuis l’intérieur

L’innovation, qu’elle soit incrémentale ou de rupture, est une démarche devenue de nos jours essentielle à toute entreprise ayant pour aspiration d’être prise comme référence dans son domaine d’activité, de se démarquer de la concurrence et de maintenir un haut niveau de compétitivité.

Pourquoi une étude sur l’innovation ?

Dans ce contexte de plus en plus exigeant avec, entre autres, la suppression des frontières, la réduction du cycle de vie des produits et la montée en puissance des pays émergents, le rôle de l'innovation est devenu fondamental pour les entreprises suisses. L’innovation permet de développer la compétitivité des entreprises. Elle constitue une réponse aux problèmes de concurrence nationale et internationale. Il est utile de rappeler que l’innovation est un phénomène qui s’appuie sur les hommes. Ainsi, chercher à augmenter la capacité d’innovation d’une entreprise, nécessite une étude complexe et approfondie.

L’innovation est dorénavant « partout » et les entreprises se posent la question du comment faire pour innover avec succès ? Les PME et ETI n’échappent pas non plus à cette pression pour accroître leur taux d’innovation et cherchent donc les facteurs permettant l’amélioration de leur efficacité. L’intérêt porté aux PME et ETI s’explique par le fait qu’elles disposent de moins de ressources (humaines, financières, technologiques, etc.) Par conséquent, l’identification des « meilleures pratiques » risque d’être plus difficile alors même que le besoin d’innover est tout aussi important.

La concurrence mondiale oblige les firmes à alimenter sans cesse leur potentiel d'innovation. Ce potentiel d’innovation dépend de plusieurs facteurs dont :

  • La quantité et qualité des ressources (scientifiques, techniques, humaines et financières) que la firme parvient à mobiliser dans le but d'innover.
  • L'organisation des ressources permettant à l’entreprise d’activer les processus d'apprentissage internes, d'acquérir, d’intégrer et de protéger les informations.
  • Le savoir-être du management dans l’entreprise favorisant l’accès à l’innovation.

Ces facteurs couplés aux savoir-faire internes de l’entreprise donnent naissance aux systèmes de connaissance, de savoir, de savoir-être et de savoir-faire qui seront ensuite utilisés dans les processus de production et d’innovation.

Nous avons constaté qu'il manque généralement des informations sur la capacité à innover des entreprises, quand bien même c'est un défi qu'elles rencontrent et vont rencontrer dans les années à venir.

Notre analyse sur l’importance d’innover dans les entreprises

L’innovation est très vaste et il en existe plusieurs définitions et visions, chacun se l'appropriant en fonction de ses références et de ses besoins. Néanmoins, si nous faisons une analogie en considérant l’innovation comme une mayonnaise réussie et bien on observe que malgré beaucoup de tentatives, peu réussissent à innover, comme peu de personnes sont capables de réussir une mayonnaise. Pourquoi ? Il faut maîtriser de nombreux paramètres qui interagissent dans un timing très précis. L’innovation c’est un peu la même chose, alors quels sont ces paramètres ? Le premier englobe la vision et les besoins de l’entreprise. L’entreprise est le récipient dans lequel l’alchimie de la créativité peut se produire. En effet, les germes de la créativité se trouvent en chaque collaborateur de l’entreprise, la source est essentiellement là. Des conditions cadres optimales sont nécessaires afin que ces collaborateurs libèrent et diffusent leur créativité et leurs talents. Les ressources sont infinies si les conditions sont propices.

Nous nous sommes donc intéressés à la capacité d’innovation au sein d’entreprises afin de valider nos connaissances sur le terrain et de mieux comprendre les différents ressorts organisationnels, culturels et stratégiques dont l’innovation découle. Cela dans le but de faire bénéficier les entreprises de connaissances à la fois théoriques et pratiques sur l’innovation en Suisse romande.

Repères

Entreprises et catégories d’entreprises

La croissance des différents types d’entreprises a conduit les systèmes statistiques européens1 à repenser la notion d’entreprise afin de mieux refléter la réalité du marché. Selon le modèle Européen, les entreprises peuvent appartenir à l’une des 4 catégories suivantes en fonction de leurs effectifs, chiffre d’affaires et de leur bilan total.

  • Micro-entreprise (MIC) : moins de 10 collaborateurs et réalise un CA annuel ou bilan total ne dépassant pas 2 millions d’euros.
  • Petites et moyennes entreprises (PME) : moins de 250 collaborateurs et réalise un CA annuel ne dépassant pas 50 millions d’euros ou un bilan total n’excédant pas 43 millions d’euros.
  • Entreprises de taille intermédiaire (ETI) : moins de 5000 collaborateurs et réalise un CA annuel n’excédant pas 1.5 milliards d’euros ou un bilan total ne dépassant pas 2 milliards d’euros.
  • Grandes entreprises (GE) : est une entreprise qui n’est pas classée dans l’une des catégories précédentes.

L’Office fédéral de la statistique suisse se basant sur le modèle Européen, nous avons fait le choix de se conformer à celui-ci.

Pour des questions de simplification terminologique, nous utiliserons souvent le terme PME pour désigner les MIC et PME. Si une différence entre ces deux catégories d’entreprises devrait être faite, nous le préciserons clairement.

Les types d'innovation

Pour cette étude, nous nous sommes basés sur les 4 types d'innovation définis par l'OCDE :

  • Innovation de produit
  • Innovation de procédé
  • Innovation d’organisation
  • Innovation de commercialisation/marketing

Nous nous sommes aussi intéressés à 2 approches de ces types d'innovations :

Innovation seule
Quand on utilise le terme « innovation seule », cela implique innover dans l’un des 4 types d’innovation.

Innovation combinée
Le terme « innovation combinée » désigne la combinaison d’au moins 2 types d’innovation.  

Un échantillon représentatif du tissu économique romand


La présente étude se fonde sur une enquête réalisée auprès de propriétaires, membres de Conseil d’Administration, membres de la direction, managers et collaborateurs de plus de 300 PME & ETI en Suisse romande. Les données quantitatives ont été récoltées durant les mois de mai, juin et juillet 2016. Les données qualitatives ont été récoltées durant les mois de juin et juillet 2016, au travers d’interviews face à face structurés auprès de dirigeants d’entreprise.

La taille de l’échantillon, la qualité des répondants et la diversité des entreprises ayant participé à l’étude, nous permet d’avoir un panel représentatif des PME et ETI de la région et ainsi valider les résultats de cette étude.

353 PME et ETI correspondant aux critères
Chiffre d'affaires des entreprises romandes
Nombre d'employés dans l'échantillon des entreprises romandes
Années d'existence de l'échantillon des entreprises romandes

Ce graphique représente la répartition de l’échantillon par catégorie d’entreprise selon le point 2.1. Nous avons extrait toutes les entreprises avec plus de 5'000 collaborateurs et dépassant 1,5 milliards de CA de l’échantillon car elles ne font pas partie du champ de l’étude.

Répartition sectorielle

Répartition de l'échantillon par catégorie d'entreprise

Synthèse de l’étude en quelques chiffres clés

Créativité et entreprises: une notion qui n’est pas bien connue

Être créatif, c’est être capable de générer des idées. Être innovant, c’est mettre ces idées en œuvre.

C’est la créativité qui assure un flux d’idées nouvelles pour alimenter le processus d’innovation.  Mais la créativité n’a d’impact que si elle peut s’exprimer. Ainsi  88% des entreprises estiment être ouvertes et réceptives aux idées de leurs collaborateurs.

Alors que la créativité relève de l’inspiration, l’innovation relève de la réflexion et de l’action. On observe que 56% des entreprises ont recourt à des méthodes de créativité dont 27% uniquement afin de résoudre des problèmes.

La créativité est un processus mental lié à la psychologie. Elle peut être encouragée par diverses techniques comme le brainstorming ou les schémas heuristiques. 78 % des entreprises ne disposent ni de processus formel de génération d’idées, ni de processus formel d’évaluation des idées.

Méthodes créatives chez les entreprises romandes

Nous constatons une ouverture majoritaire aux nouvelles idées. Toutefois, les entreprises éprouvent des difficultés à concrétiser cette ouverture par la mise en place des méthodes de créativité, des processus de génération et d’évaluation d’idées.

Un quart des entreprises intègre l’innovation au sein de la stratégie d’entreprise. La moitié l’intègre de manière occasionnelle et le dernier quart ne l’intègre pas.

Les études et nos expériences pratiques démontrent que pour obtenir des résultats concrets sur le long terme, une intégration de l'innovation au sein de la stratégie d'entreprise est nécessaire.

Les pratiques de l’innovation au quotidien

Récurrence de l'innovation des entreprises romandes

L’innovation peut être pratiquée de manière sporadique ou continue. 50% des entreprises disent innover de manière continue, 48% d’entre elles de manière ponctuelle et 2% disent ne pas innover.

Par nature, l’innovation continue demande des conditions cadres spécifiques, telles qu’une intégration à la stratégie ou un soutien continu à l’innovation.

Entreprises romandes récompensant les efforts d'innovation de leurs collaborateurs

80% des entreprises récompensent les efforts d’innovation de leurs collaborateurs. De ces 80%, elles sont 79% à témoigner de la reconnaissance, 32% à offrir des primes et 4% à décerner un prix de l’innovation.

On constate clairement que les efforts mis en place pour motiver les collaborateurs à innover, restent au stade le plus basique. Pourtant, nous savons par expérience que l’essentiel de l’innovation provient des collaborateurs.

40% des entreprises ne maitrisent pas la notion de gestion des compétences. Elles ne sont que 35 % à organiser le suivi et la gestion prévisionnelle des compétences.

Il n’y a que très peu d’équipes dédiées à l'innovation dans les entreprises : elles ne sont que 20% d’entre elles à disposer d’une ou plusieurs équipes dédiées à l’innovation.              

Plus de 50% des entreprises pratiquent l’innovation ouverte ou collaborative, au travers de clients, fournisseurs ou clusters, par exemple.

Les pratiques d'innovations chez les entreprises romandes

1% des entreprises pratiquent l’innovation seule.
Elle est de type organisationnelle2.                        

90% des entreprises pratiquent l’innovation combinée3.

6% des entreprises combinent l’innovation de 2 types, qui sont principalement de produits et de procédés. 9% des entreprises combinent 3 types d’innovation. 68% des entreprises combinent l’innovation des 4 types : l’innovation de produits, l’innovation de procédés, l’innovation organisationnelle et l’innovation marketing.

Ainsi, la majorité des entreprises qui innovent ont tendance à combiner les 4 types d'innovation.

References

Références

1 Recommandation publiée 2003/361/EC du 6 mai 2003 par la Commission européenne.
2
Nous considérons 4 types d’innovation : l’innovation produit, l’innovation de procédés, l’innovation organisationnelle et l’innovation marketing/commerciale
3
Innovation combinée : combinaison d’au moins 2 types d’innovation (produit, procédés, organisation, marketing)

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